La perte de forêts primaires tropicales s’est aggravée en 2022, malgré les engagements internationaux visant à mettre fin à la déforestation

27 Juin 2023||21 minutes
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An aerial shot shows the contrast between forest and agricultural landscapes near Rio Branco, Acre, Brazil.

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Kate Evans/CIFOR

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Selon les dernières données de l’Université du Maryland publiées sur la plateforme Global Forest Watch de WRI, les régions tropicales ont connu une augmentation de 10 % de la perte de forêt tropicale primaire en 2022 par rapport à 2021.

Découvrez les données sur GFW

En 2022, les forêts primaires tropicales ont subi une perte totale de 4,1 millions d’hectares, correspondant à la disparition de 11 terrains de football par minute. Cette déforestation a entraîné l’émission de 2,7 gigatonnes (Gt) de dioxyde de carbone, soit l’équivalent des émissions annuelles de combustibles fossiles de l’Inde.

Perte de forêts primaires tropicales de 2002 à 2022

Cette  augmentation de la perte survient un an après que les chefs d’État et des gouvernements de 145 pays s’étaient engagés dans la déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, visant à stopper et à inverser cette tendance d’ici la fin de la décennie. Cette déclaration reconnaissait le rôle crucial des forêts dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Malheureusement, au lieu de constater une réduction continue de la perte de forêts primaires en vue d’atteindre cet objectif, la tendance actuelle va dans la mauvaise direction.

Il est clair que l’humanité n’est pas en voie de respecter ses engagements majeurs en matière de protection des forêts. Pour obtenir plus d’informations, nous vous invitons à consulter notre outil de suivi des objectifs.

Au niveau national, on observe une augmentation de la perte de forêts primaires dans les pays qui abritent les plus vastes forêts tropicales, à savoir le Brésil et la République Démocratique du Congo. De plus, d’autres pays tels que le Ghana et la Bolivie ont également connu une augmentation rapide de la déforestation. Cependant, il est intéressant de noter que l’Indonésie et la Malaisie ont réussi à maintenir des taux de perte de forêts primaires à des niveaux historiquement bas.

Pays les plus touchés par la perte de forêts primaires

Voici une analyse approfondie de quelques-unes des tendances de la déforestation observées en 2022 :

Depuis 2005, l’Amazonie brésilienne connaît le taux le plus élevé de perte de forêts, en dehors des pertes causées par les incendies

Entre 2021 et 2022, le Brésil a enregistré une augmentation de 15 % du taux de déforestation de forêts primaires, la grande majorité de cette perte se produisant en Amazonie. Ces pertes de forêts primaires, qui ne sont pas liées aux incendies, et qui sont principalement causées par la déforestation par coupes rases en Amazonie brésilienne, ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 2005. Vous pouvez en apprendre davantage sur la comparaison de ces données avec les données officielles de déforestation au Brésil.

Cette augmentation alarmante de la perte de forêt primaire s’est produite pendant la dernière année du mandat du président brésilien Jair Bolsonaro. Alors que la déforestation avait considérablement diminué au début des années 2000 sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva (Lula), les récentes augmentations ont coïncidé avec une détérioration des mesures de protection environnementale par l’administration Bolsonaro. Cela inclut l’affaiblissement des organismes chargés de l’application des lois, les tentatives d’amnistie pour la déforestation illégale et la réduction des droits des peuples autochtones.

La réélection du président Lula, qui a prêté serment le 1er janvier 2023, pourrait inverser cette tendance. Lui et son administration se sont engagés à mettre fin à la déforestation en Amazonie et dans d’autres biomes du Brésil d’ici à 2030, en adoptant une approche combinant des mesures d’arrêts et des contrôles avec une perspective à plus long terme axée sur le développement économique durable. Cependant, cela ne sera pas une tâche facile, certains fonctionnaires avertissant que les progrès ne seront pas visibles avant 2024 au plus tôt, le temps nécessaire pour restructurer et renforcer les agences chargées de l’application des lois et pour enquêter sur les activités illégales.

Perte de forêts primaires au Brésil, de 2002 à 2022

Le Brésil demeure de loin le pays ayant enregistré la plus grande perte de forêts tropicales primaires, représentant 43 % du total mondial en 2022. La déforestation de 1,8 million d’hectares de forêt primaire a conduit à l’émission de 1,2 gigatonne (G)t de dioxyde de carbone, soit 2,5 fois les émissions annuelles de combustibles fossiles du Brésil. Outre l’impact sur les émissions de carbone, la disparition des forêts en Amazonie a des conséquences sur les précipitations régionales et pourrait éventuellement entraîner un « point de basculement » où la majeure partie de l’écosystème se transformera en savane.

Au sein du Brésil, la perte de forêt primaire s’est intensifiée dans l’Amazonie occidentale. Les États d’Amazonas et d’Acre ont connu en 2022 certaines des pertes de forêts primaires les plus importantes jamais enregistrées. L’État d’Amazonas, qui abrite plus de la moitié des forêts intactes du Brésil, a presque doublé son taux de perte de forêts primaires en seulement trois ans. Les pertes de forêts primaires dans cette partie de l’Amazonie brésilienne sont principalement causées par des défrichements à grande échelle,  probablement pour l’établissement de pâturages de bétail, le long des routes existantes.

Perte de forêt primaire en Amazonie, Brésil, 2002-2022

En 2022, plusieurs territoires indigènes menacés en Amazonie brésilienne ont subi des pertes de forêts primaires. Les territoires d’Apyterewa, de Karipuna et de Sepoti ont tous connu des niveaux records de déforestation liée à des invasions de terres. Par ailleurs, la perte de forêt primaire due à l’exploitation minière est également visible dans le territoire indigène de Yanomami, qui a fait l’objet d’une opération gouvernementale visant à expulser les mineurs illégaux au début de l’année 2023. Malgré ces pertes, les territoires autochtones du Brésil affichent un taux de déforestation bien inférieur à celui de terres similaires gérées par d’autres acteurs et représentent les derniers puits de carbone de l’Amazonie.

La déforestation s’étend dans le territoire indigène de Sepoti

La République Démocratique du Congo (RDC) continue de faire face à un taux élevé et chronique de pertes de forêts primaires, similaire aux années précédentes

En 2022, le pays a perdu plus d’un demi-million d’hectares de forêt, et le taux de perte a légèrement augmenté ces dernières années. La plupart de ces pertes de forêts primaires sont dues à de petites clairières situées près de zones agricoles cycliques, où les terres sont défrichées et brûlées pour des cultures à court terme, puis laissées en jachère afin de permettre la régénération des forêts et des nutriments du sol. La croissance démographique de la RDC entraîne une augmentation de la demande alimentaire, ce qui réduit les périodes de jachère et entraîne l’expansion de l’agriculture dans les forêts  primaire.

Dans d’autres pays du bassin du Congo, les données sur la perte de forêt primaire ont tendance à fluctuer d’une année à l’autre, probablement en raison des difficultés de détection causées par la couverture nuageuse lors des observations par satellite. Cependant, le Gabon et la République du Congo, qui sont des pays à forte densité forestière et à faible taux de déforestation (HFLD), continuent d’enregistrer de faibles taux globaux de perte de forêts primaires.

Perte de forêt primaire en RDC et dans le Bassin du Congo, 2015-2022

La perte de forêt primaire avant 2015 dans le bassin du Congo est sous-estimée dans les données de l’Université du Maryland, ce qui conduit à son exclusion de ces graphiques. Cependant, grâce à l’intégration des données du satellite Landsat 8 et aux mises à jour de l’algorithme de détection des pertes à partir de 2015, il est désormais possible de mieux appréhender les pertes à petite échelle, qui sont fréquentes dans les pays du bassin du Congo.

Malgré cela, la réduction de la perte de forêts primaires dans la région reste un défi. Les principaux facteurs de perte dans les pays du bassin du Congo sont principalement l’agriculture à petite échelle et la production de charbon de bois, qui est la principale source d’énergie de la région et repose sur la coupe et la combustion du bois. En RDC, la pauvreté est largement répandue et l’accès à l’électricité est limité, avec environ 62 % de la population vivant avec environ 2 dollars par jour et 81 % n’ayant pas accès à l’électricité.  Les populations locales dépendent des forêts pour leur alimentation et leurs besoins énergétiques.

Il est urgent d’investir pour sortir les populations de la pauvreté et réduire leur dépendance à une économie basée sur les ressources naturelles. Bien qu’un récent accord de 500 millions de dollars ait été signé lors de la COP26 pour protéger les forêts de la RDC, il n’a pas encore eu d’impact sur les taux de déforestation. De plus, bien que le gouvernement de la RDC se soit engagé à respecter les objectifs de conservation des zones protégées, il a récemment mis aux enchères des permis d’exploration pétrolière et gazière dans des forêts vierges et des tourbières riches en carbone, et a indiqué qu’il lèverait bientôt son moratoire sur les nouvelles concessions d’exploitation forestière.

Le Ghana a atteint un niveau record de perte de forêt primaire

Ces dernières années, le pays a connu la plus forte augmentation en pourcentage de déforestation. En 2022, une superficie de 18 000 hectares de forêt primaire a été perdue. Bien que la taille absolue de la forêt primaire perdue soit relativement faible, le Ghana dispose déjà d’une quantité limitée de forêt primaire restante. De ce fait, il a enregistré la proportion de perte la plus élevée parmi tous les pays tropicaux en 2022.

La majorité de ces pertes s’est produite dans des zones protégées, qui abritent les dernières parcelles de forêt primaire du pays. Une partie de la perte est associée aux exploitations de cacao, avec des schéma de défrichements à petite échelle probablement liés à cette activité. D’autres zones touchées par la déforestation semblent être liées aux incendies et à l’exploitation minière de l’or.

Cette augmentation alarmante de la déforestation souligne la nécessité de redoubler d’efforts et de s’engagements davantage pour lutter contre la perte de forêts dans les pays. L’initiative Cacao et forêts, lancée par les gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire ainsi que les principales entreprises mondiales de cacao et de chocolat, vise à mettre fin à la déforestation et à restaurer les zones forestières. L’Union européenne (UE), qui importe 56 % des fèves de cacao dans le monde, a récemment adopté une règlementation interdisant la vente de cacao, de bois et d’autres produits liés à la déforestation. L’UE et d’autres donateurs devraient collaborer avec le Ghana pour permettre aux petits exploitants agricoles de fournir des produits non issus de la déforestation tout en préservant leurs moyens de subsistance, et ainsi éviter la déforestation associée à ces produits de base et réduire la perte de forêts primaires dans le pays.

La disparition de la forêt primaire s’accélère rapidement en Bolivie

En 2022, la Bolivie a atteint un niveau record de perte de forêt primaire, avec une augmentation de 32 % par rapport à 2021. Pour la troisième année consécutive, elle se classe au troisième rang mondial, après le Brésil et la République Démocratique du Congo en termes de perte de forêt primaire, dépassant l’Indonésie bien qu’elle possède moins de la moitié de la superficie de forêt primaire.

Malgré cette perte massive de forêts primaires au cours des dernières années, la Bolivie a attiré moins d’attention pour sa déforestation par rapport à d’autres pays forestiers tropicaux. De plus, la Bolivie se distingue en tant que l’un des rares pays à ne pas avoir signé la déclaration des dirigeants de Glasgow en 2021.

L’agriculture de base est le principal moteur de la déforestation en Bolivie, en particulier dans le département de Santa Cruz, qui reste un foyer de disparition des forêts primaires. L’expansion de la culture du soja a entraîné la déforestation de près d’un million d’hectares en Bolivie depuis le début du siècle, dont près d’un quart peut être attribué aux colonies mennonites. Bien que la production de soja en Bolivie soit bien inférieure à celle des pays voisins, la majeure partie de cette expansion s’est effectuée aux dépens des forêts. La canne à sucre, le maïs, le sorgho et l’élevage de bétail contribuent également à la déforestation dans le pays.

Le gouvernement bolivien soutient le développement de l’agro-industrie avec des objectifs de réduction des importations, de production de biocarburants et d’augmentation de la production bovine. Cependant, cela s’accompagne d’une dépénalisation de la déforestation illégale et d’une augmentation des autorisations de déforestation.

Les incendies ont également eu un impact significatif sur les forêts boliviennes ces dernières années, représentant environ un tiers de la perte totale de forêt primaire en 2022. Dans les pays tropicaux comme la Bolivie, les incendies de forêt sont souvent déclenchés par l’homme à des fins agricoles, comme pour la régénération des prairies de pâturage et le défrichage des terres cultivables, ou  simplement pour revendiquer des terres. En 2022, plusieurs incendies semblent également s’être déclarés dans des zones de coupe sélective. La sécheresse, potentiellement liée aux effets de la déforestation sur les précipitations en Amazonie a fovorisé la propagation des incendies. Plusieurs zones protégées ont également été touchées par les incendies en 2022, notamment le parc national Noel Kempff Mercado, qui abrite une biodiversité exceptionnelle et est l’un des plus grands parcs de Bolivie. Les incendies ont mis à rude épreuve les efforts des pompiers, dont le travail a également été entravé par le manque de ressources et l’inaccessibilité de certains incendies.

Perte de forêts primaires en Bolivie, de 2002 à 2022

La perte de forêts primaires en Indonésie reste à des niveaux historiquement bas

Au cours des dernières années, l’Indonésie a réussi à réduire la perte de forêts primaires plus efficacement que tout autre pays.

Comme illustré dans le graphique ci-dessous, la tendance à la baisse du taux de la courbe évolutive de l’Indonésie se maintient.

Perte de la couverture arborée principale en Indonésie, de 2002 à 2022

Perte de la couverture arborée principale en Indonésie, de 2002 à 2022

Les mesures politiques et correctives mises en place ont joué un rôle essentiel dans cette réduction, en accord avec l’objectif de l’Indonésie d’atteindre un bilan carbone négatif d’ici 2030, notamment dans le secteur de la sylviculture et d’autres domaines d’utilisation des terres. Des actions telles que l’intensification de la prévention des incendies, une surveillance renforcée, l’arrêt de l’octroi de nouvelles autorisations pour exploiter les forêts primaires et les tourbières (moratoire), l’application stricte des lois, ainsi qu’un engagement renouvelé pour la protection, la restauration des tourbières et la réhabilitation des mangroves ont contribué à la diminution des incendies et de la déforestation des forêts primaires.

Les conditions relativement humides et les initiatives de semis de nuages mises en œuvre par le gouvernement et le secteur privé ont pu également contribuer à éteindre les incendies en Indonésie. Les efforts déployés sur le terrain par les communautés pour éteindre les incendies ont également joué un rôle important. Les engagements contraignants et volontaires des entreprises semblent également porter leurs fruits.

La perte de forêt primaire en Malaisie reste également faible

En 2022, la déforestation de la forêt primaire en Malaisie est demeurée à un niveau bas et s’est stabilisée ces dernières années. Il semble que les actions entreprises par les entreprises et les gouvernements contribuent également à cette situation. Une grande partie du secteur de l’huile de palme est désormais engagée dans des initiatives “Pas de déforestation, pas de tourbe et pas d’exploitation” (NDPE), et en 2018, la Table ronde sur l’huile de palme durable a renforcé ses critères de certification. De plus, en 2015, le Conseil de l’huile de palme durable de Malaisie (MSPO) a été créé pour certifier la culture durable de l’huile de palme. En 2017, le gouvernement malaisien a rendu obligatoire la certification MSPO à partir de 2020. Le gouvernement a également pris des mesures positives au cours des dernières années, notamment l’établissement d’un plafonnement de la superficie des plantations en 2019 jusqu’en 2023, ainsi que la promulgation de nouvelles lois forestières en 2022 pour renforcer les sanctions en cas d’exploitation forestière illégale.

Perte de forêts primaires en Malaisie, 2002-2022

Qu’est-il advenu des forêts en dehors des tropiques ?

La perte mondiale totale du couvert forestier, incluant les forêts primaires, secondaires et plantées, a enregistré une baisse de 10 % en 2022. Cette diminution est directement attribuable à une réduction des pertes dues aux incendies, bien que les pertes non liées aux incendies aient légèrement augmenté de moins de 1 % en 2022.

Contrairement à la plupart des régions tropicales, les incendies font partie intégrante de l’écologie des forêts boréales et tempérées. Cependant, le taux de pertes liées aux incendies a généralement augmenté dans le monde depuis 2000, probablement en raison du changement climatique et des activités humaines. En 2022, on a observé une augmentation significative des pertes liées aux incendies dans la région boréale. Néanmoins, l’année 2022 a été relativement plus calme en termes d’incendies à l’échelle mondial, avec une diminution de 28 % des pertes liées aux incendies par rapport à 2021, bien que certaines régions aient encore subi d’importantes pertes liées aux incendies.

La Russie a été le pays qui a contribué le plus à la diminution du couvert forestier, avec une baisse de 34 % entre 2021 et 2022. En 2021, la Russie avait enregistré son taux de perte de couvert forestier le plus élevé de son histoire en raison d’une saison d’ incendies exceptionnelle, tandis que la saison 2022 a été inférieure à la moyenne. La sylviculture est un autre facteur majeur de la perte du couvert forestier en Russie, avec  plusieurs cas d’expansion dans des forêts intactes en 2022. Les forêts boréales, et en particulier celles de Russie ont un impact considérable sur les statistiques mondiales. Malgré la diminution de la perte du couvert forestier entre 2021 et 2022, la Russie a contribué à près de 19 % du total mondial.

Perte de la couverture arborée en Russie, 2002 à 2022

Bien que la superficie des pertes liées aux incendies aient diminué dans le monde en 2022, l’Europe occidentale a continué de subir des pertes records de son couvert forestier. L’Espagne en particulier a enregistré une perte record de sa couverture arborée en raison de graves incendies de forêt.

Les engagements ne suffiront pas à enrayer la déforestation

Alors que ces dernières années ont été marquées par une nouvelle ambition internationale et une prise de conscience de la nécessité urgente de mettre fin à la déforestation, l’absence de progrès significatifs dans la préservation des forêts tropicales souligne l’ importance de passer de simples engagements politiques à des actions concrètes. Bien que certains pays, tels que l’Indonésie et la Malaisie aient obtenu des résultats encourageants dans la réduction de la déforestation, d’autres pays continuent de mener des activités et de mettre en œuvre des politiques qui accélèrent la déforestation dans des zones critiques.

La protection des forêts demeure l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre le changement climatique mondial et préserver les populations, ainsi que la biodiversité qui en dépendent.


Nous tenons à remercier Svetlana Turubanova et Peter Potapov de l’Université du Maryland pour avoir actualisé les données sur la perte du couvert forestier, ainsi que Sasha Tyukavina de l’Université du Maryland pour avoir actualisé les données sur la perte du couvert forestier due aux incendies.

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